Tourangeau de naissance, Jean Bernard commença tout naturellement sa carrière ecclésiastique dans la cité tourangelle. D’abord professeur de droit, il devint, par la suite, chanoine puis chancelier de l’église de Tours [Maan, 1997, p. 403]. C’est au pape Eugène IV qu’il doit sa nomination à la tête de l’archevêché de Tours. Les chanoines approuvèrent cette décision et il put faire son entrée solennelle le 24 août 1442 [Maan, 1997, p. 404]. Les premières années de son archiépiscopat le conduisirent à gérer et résoudre les conflits entre les chanoines et à arpenter l’archevêché pour en visiter les églises [Maan, 1997, p. 404-405]. Il effectua à plusieurs reprises des missions d’ambassade pour le roi de France dont il était le maître des requêtes [Leveel, 1995, p. 1015]. Il fut notamment dépêché auprès du pape Pie II à Mantoue. Il y représenta le roi Charles VII dans les négociations relatives au royaume de Naples en 1459 [Maan, 1997, p. 411]. Deux ans plus tôt, il avait déjà joué un rôle dans la réception de l’ambassade de Ladislas, roi de Bohème, le 8 décembre 1457, en faisant partie de la délégation chargée d’accueillir les ambassadeurs aux portes de la ville [Giraudet, 1883, p. 141].
Plusieurs travaux d’ampleur furent entrepris sous son archiépiscopat. Une salle voûtée, destinée à entreposer le trésor de l’église, fut construite dans la cathédrale en 1458 [Maan, 1997, p. 413]. Il fut également à l’origine de la construction de la bibliothèque [Maan, 1997, p. 414].
Après son décès survenu le 21 avril 1466 au palais archiépiscopal, il fut inhumé dans la cathédrale de Tours, au milieu de la Nef [Maan, 1997, p. 414].
Bibliographie
Giraudet Eugène, Histoire de la ville de Tours, T. 1, Tours, 1883.
Leveel Pierre, « Louis XI en Chinonais. Le roi chasseur prend ses quartiers », dans Bulletin de la Société des amis du Vieux Chinon, T. 9, 1995, p. 1013-1028.
Maan Jean, Histoire de l’église de Tours, Saint-Quentin-sur-Indrois, éditions du Python, 1997, p. 507.